Martin Kippenberger

Martin Kippenberger devient célèbre au début des années 80 avec des peintures néo-expressionnistes et avec sa galerie punk-discothèque berlinoise S.O.36. Dans la tradition de Dada, Fluxus et du Pop, il pratique une forme d’anti-art confrontante et irrévérencieuse en utilisant un amalgame éclectique de différents médias, styles et techniques. Avec un mélange d’humour, de cynisme et de sérieux, il critique tout le monde, y compris lui-même. Il transforme ses idées fantaisistes en tableaux pleins de paraphrases, d’assemblages d’objets quotidiens ou d’installations au aspect chaotique. Il parodie le narcissisme des artistes en se représentant fréquemment. Kippenberger se comporte comme le prototype d’un bohémien, falsifie sa biographie, paraphrase l’art de ses collègues, ne laisse aucun incident sans commentaire et crée des jeux de mots visuels et verbaux. La construction d’un réseau est considérée par Kippenberger comme faisant partie de son concept artistique : il achète des œuvres d’autres artistes et les présente dans ses expositions, collabore avec des collègues tels que Werner Büttner, Günther Förg, Georg Herold, Albert Oehlen, Markus Oehlen (également appelé le gang de Cologne) et avec une équipe d’employés. Après une vie mouvementée, il décède à l’âge de 44 ans à Vienne.

L’exposition au MDD n’a pas pour but de donner un aperçu de son œuvre, mais se concentre sur quelques motifs et thèmes récurrents, à savoir le Père Noël, la guerre et le canari.

Le désir du MDD de présenter Martin Kippenberger est né du fait qu’il n’y a jamais eu d’exposition muséale sur Kippenberger en Belgique. La seule exposition belge a eu lieu à la galerie Ado (Anvers, Bonheiden) en 1987.