Switch
Switch se concentre sur le principe de réversibilité. Ce qui semble très simple et direct prend une signification inattendue, parfois totalement opposée à notre première impression d’une œuvre. En ce sens, l’exposition s’éloigne d’une approche documentaire excessive dans les arts visuels contemporains, tout en s’appuyant sur les acquis de cette tendance. Ainsi, certaines œuvres peuvent d’abord paraître purement documentaires, mais des notions ajoutées de peur, de pouvoir, de beauté, etc., offrent une perspective différente. L’intérêt pour la société, le moi et l’autre, et le politique n’est jamais montré directement, mais plutôt de manière théâtrale avec des références, entre autres, à la scénographie et à la mode. Le point de départ est la conviction que notre société a un grand besoin d’un nouveau flux de métaphores et d’un degré plus élevé d’imprévisibilité.
L’effet dit ‘Papillon’, décrit pour la première fois par le météorologue et mathématicien Edward Lorenz, est certainement une source d’inspiration importante. Lorenz a découvert que la prévisibilité du temps n’est pas proportionnelle à la quantité d’informations recueillies. Le degré d’imprévisibilité était exprimé dans son affirmation qu’un papillon battant des ailes d’un côté du monde pouvait potentiellement provoquer une tornade de l’autre côté.
Une tonalité importante dans cette exposition est aussi la nécessité d’un engagement social, qui nécessite parfois un changement de mentalité. La prise de conscience qu’une pièce de 2 euros peut avoir peu de valeur ici, mais peut faire une différence significative pour un projet de développement dans le Tiers Monde, est également un exemple de ‘switch’. Par conséquent, en parallèle de l’exposition, il y a le projet Switch et une collaboration avec l’UNICEF, tous deux visant à collecter des fonds pour des projets de développement spécifiques.