Winter te Dilbeek, 1945
Lorsque Jean Brusselmans s’est installé à Dilbeek en 1924, le paysage environnant a changé très rapidement. Dans le Brabant d’après-guerre, les paysages vallonnés ont de plus en plus été dominés par la brique et les toits en bâtière. L’évolution du paysage a permis à Brusselmans d’expérimenter avec la couleur, le plan et la ligne. L’absence de perspective dans ses compositions amène le sujet au premier plan. De la fenêtre de son grenier, l’artiste couchait sur la toile la succession des saisons et la construction des villas et des immeubles à appartements. Dans Winter te Dilbeek, l’artiste a réduit avec naïveté la nature à ses formes basiques, afin de les réorganiser dans une composition personnelle.
Le début des années 1940, sur fond de Seconde Guerre mondiale, fut marqué par la grave maladie de la femme de Brusselmans, Marie, et par les problèmes financiers de l’artiste. Résultat : une production artistique limitée. À l’époque, il peignait essentiellement des paysages printaniers et hivernaux depuis la fenêtre de son grenier.
- Cette œuvre fait partie de la principale collection du musée. Elle fait partie de l’inventaire de la donation de Jules et Irma Dhondt-Dhaenens dressé lors du conseil d’administration du 03.06.1967.