Julião Sarmento
Julião Sarmento a grandi au Portugal, qui était sous la dictature fasciste de Salazar jusqu’à l’âge de 26 ans.
Depuis le début de sa carrière artistique, il utilise différents médias tels que la peinture, la sculpture, la photographie et l’installation vidéo. Cependant, le médium et la technique ne sont jamais une fin en soi mais toujours des formes d’expression potentielles pour ses réflexions poétiques sur l’amour, le désir et la mort. Les thèmes et motifs sont interconnectés, sa motivation principale étant une exploration continue de la relation entre le corps et l’esprit, permettant ainsi des interprétations variées de son œuvre.
Son travail traite de la présence de l’absence. En laissant beaucoup d’espace vide dans ses toiles, il crée un espace dynamique de possibilités. La femme (ou son corps) est l’objet central de son travail. Dans ses vidéos, il explore de manière apparemment objective la pornographie en termes de séduction et de désir. Cependant, les références au désir ne prennent pas nécessairement la forme de représentations explicitement sexuelles ou sexualisées de figures ou de situations.
Les deux œuvres centrales de cette exposition sont la vidéo Parasite (2003) et la série de diapositives Flashback (1999), composée d’une série de 81 photos prises par l’artiste entre 1971 et 1999, accompagnée d’une bande-son d’Arto Lindsay. La projection en taille réelle de Parasite est particulièrement séduisante, mettant en scène un modèle sensuel sur la musique théâtrale de Serge Prokofiev. Alors que la manipulation de l’image joue un rôle essentiel dans son travail, Sarmento prend également constamment des photos spontanées sans réglage spécifique, qui dégagent l’atmosphère artificielle ou le glamour des magazines de mode. Ces instantanés, une sélection desquels est vue dans Flashback, reflètent l’évolution du zeitgeist où la séduction et le désir sont également sujets au changement.
À l’occasion de son exposition au MDD, un roman compilé par Sarmento basé sur ses auteurs préférés sera publié. De plus, il a également créé une édition spécifique pour le MDD.
